Ready Player One, de Ernest Cline

Ready Player One, de Ernest Cline, lu par Wil Wheaton, Random House Audio, 2011, 374 pages.

L’histoire

2044. La Terre n’est pas belle à voir. Comme la majeure partie de l’humanité, Wade Watts passe son temps dans l’Oasis, un monde virtuel où chacun peut faire et être tout ce qui lui chante. Pour oublier la misère dans laquelle il vit. Il rêve secrètement d’être celui qui décrochera le ticket gagnant de la grande loterie…
James Halliday, le créateur de l’Oasis, est mort quelques années auparavant sans laisser de successeur. Pour décider du sort de sa fortune, il a créé une véritable chasse au trésor. Battre des records à Pac-Man, réciter par cœur des paroles de Devo, ou trouver les failles des jeux vidéo cultes : voilà l’unique moyen d’accéder à son héritage colossal. Des centaines de personnes ont essayé, en vain. Joueurs invétérés ou grand organismes mondiaux corrompus, tous s’y sont cassé les dents. Wade se dit qu’il serait peut-être capable de relever le défi. Et il résout la première énigme.

Note : 4/5

Mon humble avis

J’avais entendu parler de ce roman parfait pour les fans de jeux vidéos des années 1980 qui voulaient se plonger dans une histoire nostalgique et référencée, et ça me semblait une lecture divertissante donc j’ai écouté le livre audio. Alors, pour être claire, je n’ai absolument pas les références nécessaires à faire de ce roman une aventure nostalgique, mais cela n’empêche en rien de comprendre et d’apprécier la lecture. Seulement je pense que ce doit être encore plus intéressant quand on connaît les jeux dont le protagoniste nous parle.

J’ai beaucoup aimé le contexte du roman, un monde dystopique où tout est devenu un problème à échelle mondiale : la sécurité, les énergies, l’environnement, la pauvreté… Et où finalement l’univers « virtuel » qu’est l’Oasis est un échappatoire délicieux, mais aussi nécessaire pour la plupart des personnes. Je met virtuel entre guillemets puisque cette réalité numérique est tellement liée à la réalité physique et tangible des personnages (pour l’école, l’argent, la sécurité, etc.), que ce ne serait pas juste de parler de monde virtuel, à mon sens.

On suit le personnage de Wade tout au long du roman, on rencontre son meilleur ami, la jeune femme pour qui il a le béguin, et d’autres personnages bien plus inquiétants et malveillants. La grande majorité de l’histoire tourne autour de références aux années 1980, que ce soit pour les jeux vidéos ou les films, ce que j’ai bien apprécié. Mais finalement, ce sont les détails de l’histoire qui m’ont le plus séduit : une certaine critique de la société capitaliste, du traitement des femmes et des personnes de couleur, ainsi que de belles histoires d’amitié. On va pas se mentir, j’aurai encore plus aimé le roman s’il s’était attardé sur ces points.

L’un des thèmes abordé tout au long du livre est la possibilité de créer un avatar qui soit différent de soi et ce que cela peut signifier : un vieux pervers qui prend un avatar de jeune femme par exemple, ou, sans en dire trop pour ne pas spoiler, une personne de couleur qui prendrait un avatar blanc pour échapper au racisme. C’est un autre point évoqué un peu rapidement – bien que le roman ait le mérite de l’aborder – et du coup beaucoup d’autres possibilités me sont apparu, comme une personne transgenre qui utiliserait un avatar pour vivre dans un corps qui lui correspond mieux. Je ne sais pas si une histoire du type existe, si vous en connaissez, je suis preneuse de recommandations en échange de ma reconnaissance éternelle.

J’ai été un peu déçue que le vainqueur du concours soit déclaré dès le début du roman, puis que la suite apparaisse comme un flashback, alors que finalement, il n’y a aucun autre aller-retour entre présent et passé. Du coup, je ne vois pas l’intérêt de révéler le dénouement dès le début – même si sans la révélation, on aurait pu s’en douter. Petit bémol, mais Ready Player One (seulement Player One en français je crois) reste une bonne lecture divertissante !

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