“The function of art is to do more than tell it like it is-it’s to imagine what is possible.” – bell hooks
Auteur : Des livres et les mots
Actuellement en poste dans un laboratoire d'édition électronique, j'ai une grande passion pour les livres, qu'il s'agisse de littérature (fantastique, jeunesse, jeune adulte...), de sciences humaines et sociales ou de comics !
Chers confrères : Dessins satiriques sur le monde de la justice, de Léna Bojko, Éditions Kiwi, 2020, 150 pages.
L’histoire
Une jeune avocate salue un confrère plus âgé dans les couloirs du Palais de justice : « Bonjour, Confrère » « Bonjour, Mademoiselle ! », lui répond l’intéressé, en toute spontanéité. Du bout de sa mine de crayon affutée, Léna Bojko, avocate au Barreau de Paris, et autrice du site Le Dîner de la Cigogne, nous ouvre les coulisses d’une profession encore souvent idéalisée : le métier d’avocat. Elle nous livre à travers ses dessins une série d’anecdotes authentiques qui démystifient le quotidien d’une profession qui se révèle parfois éprouvante. Jeunes avocats collaborateurs malmenés, propos et comportements sexistes, clients ingrats, confrères condescendants, tribunaux surchargés, justice expéditive… Un recueil de dessins et de textes satiriques rafraîchissant qui dépeint les absurdités et les travers de la profession d’avocat, avec humour et malice.
Daughter of the River, de Hong Ying, traduit du mandarin (Chine) par Howard Goldblatt, Bloomsbury, 1999 (VO : 1997), 279 pages.
L’histoire
Lorsqu’elle est née, à Chongqing, l’année de la grande famine, le tigre du zoo a mangé son gardien. Hong Ying est originaire du quartier des ouvriers du fleuve Yangzi, bateliers comme son père ou coolies comme sa mère. Dans ces cahiers de départ d’un pays natal, elle dresse le tableau poignant et terrifiant d’un monde misérable et sans amour, une fois dissipée l’hypnose maoïste. En 1980, à l’âge de dix-huit ans, Hong Ying cherche à comprendre pourquoi elle s’est sentie étrangère dans sa propre famille.
Le Dernier vœu, de Andrzej Sapkowski, traduit du polonais (Pologne) par Laurence Dyèvre, Bragelonne, 2003 (VO : 1993), 314 pages.
L’histoire
Geralt de Riv est un homme inquiétant, un mutant devenu le parfait assassin. En ces temps obscurs, ogres, goules et vampires pullulent, et les magiciens sont des manipulateurs experts. Contre ces menaces, il faut un tueur à gages à la hauteur, et Geralt est plus qu’un guerrier ou un mage. C’est un sorceleur. Au cours de ses aventures, il rencontrera une magicienne aux charmes vénéneux, un troubadour paillard au grand cœur… et, au terme de sa quête, peut-être réalisera-t-il son dernier vœu : retrouver son humanité perdue.
Le Roc de Castellane, Des livres et les mots, CC BY-NC-ND 4.0
Bilan 2020
Je ne pense pas faire de bilan de l’année 2020 à part, alors je vais le faire ici, en tous cas à propos du blog – je ne suis pas sûre qu’il soit nécessaire de rappeler à quel point l’année a été globalement mauvaise. Pour Des livres et les mots ce fut 43 nouveaux articles, bien plus que 2019 (27) puisque je l’avais un peu laissé de côté cette année-là. Et l’une des choses que j’ai apprises en 2020, c’est à quel point m’occuper du blog et chroniquer mes lectures – surtout celles qui m’ont particulièrement marquées – est important pour moi, surtout parce que c’est l’occasion d’interagir avec toutes les merveilleuses personnes qui atterrissent sur le blog ou sur une chronique en particulier. C’était une des premières raisons pour lesquelles j’avais commencé, pouvoir partager mes lectures et découvrir celles d’autres personnes. Si je ne passe pas assez de temps à parcourir les autres blogs et à laisser des commentaires, c’est purement par manque de temps, mais l’envie est là. Merci à toutes les personnes qui visitent le blog, aiment ou commentent des chroniques, c’est cliché mais c’est grâce à vous que je prends autant de plaisir à m’occuper de ce blog. 2020, c’était aussi un changement de thème et l’arrivée d’une superbe bannière et iconographie grâce à la merveilleuse Layla Benabid.
Au niveau des lectures, je ne me suis pas attelée à les compter une à une comme je pouvais le faire avant mais parmi la soixante-dizaine, il y en a eu beaucoup de très bonnes et plusieurs coups de cœurs, mais je ne parlerai ici que des livres que j’ai déjà chroniqués (je commence l’année avec un petit « retard » de chroniques…). Il y a eu Descender de Dustin Nguyen et Jeff Lemire : avant de lire le dernier tome, j’en ai profité pour relire toute la série et c’est un réel bonheur. The Expanse de James S. A. Corey est une autre série de science-fiction, mais de romans cette fois, que j’aime toujours autant et le cinquième tome, Les Jeux de Némésis, était mon tome préféré de l’année (et de la série jusqu’ici). Le webcomic Here U Are de Djun a été une splendide découverte et c’était très émouvant de le suivre jusqu’à sa fin – je suis par ailleurs très frustrée que l’édition papier soit prévue seulement en mandarin et pas en anglais parce que j’aurai adoré avoir des volumes papier à feuilleter et relire à volonté. Dans un tout autre style, Wolcano : La sorcière du cul, de Shyle Zalewski était aussi drôle que pertinent et intéressant. Côté non-fiction, Décarcérerde Sylvain Lhuissier a été très marquant. Et ma découverte du magazine Tempura sur le Japon, dont j’ai chroniqué le premier et deuxième volume jusqu’ici, était merveilleuse : j’ai l’impression de retourner explorer un bout du Japon quand je le lis et en tous cas, je suis impatiente de pouvoir y aller à nouveau à chaque fois que je lis ces articles.
J’espère qu’au moins 2020 vous a apporté de chouettes lectures, et que 2021 nous fera découvrir d’autres merveilles.
Bilan des lectures de décembre
Comme dit précédemment, j’ai un gros retard dans mes chroniques mais j’ai fait de merveilleuses lecture en décembre. Parmi celles-ci, Dix questions sur l’anarchisme, de Guillaume Davranche était une très bonne découverte, mais j’ai aussi pris énormément de plaisir à lire le deuxième tome de la saga jeunesse « Allô Sorcières », Sous le Soleil exactement d’Anne-Fleur Multon et Diglee. J’ai adoré découvrir les nouvelles derrière The Witcher avec le premier recueil, Le Dernier Vœu, de Andrzej Sapkowski. Enfin, j’ai dévoré des magazines dont Tempura #3, Women Who Do Stuff #2 et le premier volume de Sœurs : revue de poésie. Je vous parle de tout ça (plus ou moins) bientôt !
Florilège de chroniques lues
Si j’ai enfin réussi à prendre du temps pour lire des livres, j’ai en revanche peu lu d’articles et j’en ai pas mal en retard, donc les rubriques qui suivent vont être assez pauvres ce mois-ci (et je ne vais pas promettre de faire quelque chose de plus équilibré pour les prochaines, je n’y crois pas moi-même). Planète Diversité a chroniqué Summer of Everything de Julian Winters qui a immédiatement rejoint ma wishlist. Et sinon je recommande la liste parue sur Les Ourses à plumes, « Sélection de livres de littérature jeunesse inclusive » faite par Oursemallechee, c’est parfait pour y piocher ou à partager à notre entourage !
The Heroic Legend of Arslân T1, de Hiromu Arakawa et Yoshiki Tanaka, traduit du japonais par Fabien Vautrin & Maiko_O, Kurokawa, 2020 (VO : 2014), 232 pages.
L’histoire
À la frontière de l’Orient et de l’Occident se trouve le prospère royaume de Parse, tenu d’une main de fer par le redoutable roi Andragoras. Avec sa frêle carrure et son maniement approximatif des armes, difficile pour le jeune prince Arslân de revendiquer son statut d’héritier du trône. Alors âgé de 14 ans, il va prendre part à sa première bataille afin de repousser l’envahisseur dans la plaine d’Atropathènes. Un jour marqué du sceau de l’infamie qui fera basculer à jamais son destin et celui du royaume de Parse.
The Legend of Korra : Ruins of the Empire, de Michael Dante DiMartino (scénario), Michelle Wong (dessins), Vivian Ng, Killian Ng et Adele Matera (couleurs), Rachel Deering et Ariana Maher (lettrage), Dark Horse, 2019-2020, 228 pages.
L’histoire
Korra doit décider à qui faire confiance car le destin du Royaume de la Terre est en jeu ! À la veille de ses premières élections, le Royaume de la Terre voit son avenir mis en danger par son passé. Alors même que Kuvira est jugée pour ses crimes, les vestiges de ses ambitions impériales menacent de saper les espoirs démocratiques de la nation. Mais lorsque Korra, Asami, Mako et Bolin ne voient pas tous la solution du même œil, des mesures drastiques doivent être prises pour stopper une nouvelle marche vers la guerre !
Parc Longchamps, Des livres et les mots, CC BY-NC-ND 4.0
J’ai passé une bonne partie du mois de novembre à lire et je n’avais pas réussi à me replonger dans la lecture comme ça depuis cet été, du coup ça m’a fait beaucoup de bien ! En plus il s’agissait principalement de très bonnes lectures, ce qui est toujours bon à prendre.
La Nébuleuse a recommandé « 4 revues papier indépendantes à lire et soutenir » et ça donne très envie de découvrir toutes ces revues, pour ma part je vais me mettre à acheter BALLAST et pas seulement lire leur site et j’ai rajouté le numéro sur Marseille de la Revue Z dans mes prochains achats.
Sur son blog, Usva a chroniqué Brûler Brûler Brûler de Lisette Lombé qui a rejoint ma wishlist, je commence à m’intéresser de plus en plus à la poésie et encore plus lorsqu’elle est militante, donc ce livre semble être pile poil dans mes intérêts.
Arcanes Ouvertes a fait une chronique sur deux bande dessinées qui l’ont émue : Tout va bien de Charlie Genmor et C’est comme ça que je disparais de Mirion Malle. Je n’avais pas entendu parler de la première mais j’ai très envie de la découvrir à présent ; le nouveau livre de Mirion Malle était déjà dans ma wishlist mais je suis d’autant plus convaincue de vouloir le lire.
Tempura n°2 : Le Japon au travail, Été 2020, 162 pages.
L’histoire
Surmenage, conformisme, heures supplémentaires non payées, harcèlement… Parler du travail au Japon sans tomber dans les poncifs est une gageure. Si l’on se cantonne aux données chiffrées et aux gros titres des journaux, le portrait-robot du travailleur japonais n’est pas flatteur. Mais qu’en est-il vraiment ?
Wolcano : La sorcière du cul, de Shyle Zalewski, Éditions Delcourt, « Shampooing », 2020, 128 pages.
L’histoire
Wolcano est une sorcière résidant à Whitetown, vivant sa vie de débauches et d’irrévérences en tous genres. Lorsque arrive sa 666e conquête amoureuse, OX, cyclope de son état, débarque lui signifier sa radiation du Pôle des Sorciers. Wolcano décide de le suivre pour venir protester en personne. S’ensuit un road-trip abracadabrantesque où chacun aura à loisir de questionner son rapport à la société.
I Know Why the Caged Bird Sings, de Maya Angelou, Ballantine Books, 2015 (publication originale : 1969), 289 pages.
L’histoire
Dans ce récit, considéré aujourd’hui comme un classique de la littérature américaine, Maya Angelou relate son parcours hors du commun, ses débuts d’écrivaine et de militante dans l’Amérique des années 1960 marquée par le racisme anti-Noir, ses combats, ses amours. Son témoignage, dénué de la moindre complaisance, révèle une personnalité exemplaire. À la lire, on mesure – mieux encore – le chemin parcouru par la société américaine en moins d’un demi-siècle…