Pourquoi notre monde a-t-il besoin des super-héros ?

Super-héros une histoire françaiseDans le cadre de l’exposition « Et si les super-héros… » aux Archives départementales des Bouches-du-Rhône à Marseille, quelques conférences ont été organisées et j’ai pu assister à celle-ci, présentée par Xavier Fournier (rédacteur-en-chef pour la revue Comic Box, journaliste et également auteurs d’ouvrages sur les super-héros tels que Super-héros : une histoire française) et Pierre-Elie de Pibrac qui est photographe et plasticien : il a beaucoup travaillé avec les Real Life Super Heroes (« RLSH »), ces héros de la vraie vie. Le tout animé par Cédric Fabre, journaliste et auteur mais qui semblait finalement un peu perdu dans ce monde de super-héros.

J’ai appris beaucoup de choses et il me semble intéressant de vous en faire part. Tout d’abord, les Real Life Super Heroes. Je savais qu’ils existaient mais je n’avais absolument aucune idée de l’ampleur qu’ils pouvaient avoir, principalement aux États-Unis : s’ils étaient environ 300 en 2012 (lorsque Pierre-Elie de Pibrac a écrit son livre, Real Life Super Heroes), ils sont à présent plus de 800 ! Ce sont donc des personnes qui enfilent un costume afin d’être remarqué dans leur quartier ou leur ville et cela leur permet de faire face à certains problèmes, tout en agissant de concert avec des associations civiles.

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The Valiant

The Valiant

The Valiant de Matt Kindt et Jeff Lemire (scénario), Paolo Rivera (dessinateur), Joe Rivera (encreur), Dave Lanphear (lettreur) chez Bliss Comics, 2016 (édition originale : 2014-2015), 128 pages. Traduit par Florent Degletagne.

Un peu de contexte

En suivant un peu l’actualité comics, j’avais vu de plus ou moins loin l’arrivée de l’éditeur Bliss Comics sur le marché français, qui reprendrait les publications Valiant. J’avais vaguement entendu parler de cet éditeur (merci au podcast des GG Comics principalement). Alors, Valiant c’est une maison d’édition américaine créée dans les années 1990 et plutôt importante par là-bas, c’était d’ailleurs le troisième éditeur de comics derrière DC et Marvel à une époque (en tirant la bourre à Dark Horse). C’est arrivé en France en 2013 avec l’éditeur Panini Comics mais ce dernier abandonne la licence en 2015, rapidement reprise par Bliss Comics, un tout nouvel éditeur français. Bref, j’avais déjà entendu parler de l’univers, lu quelques planches de Faith (j’ai d’ailleurs fait une chronique des deux premiers chapitres, par ici) et la Paris Comics Expo me semblait le lieu idéal pour craquer sur The Valiant. Accessoirement, dédicacé par Paolo Rivera, le dessinateur, excusez du peu.

Note : 4/5

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Golem, de LRNZ

SOVRACCOPERTA GOLEM.inddTitre : Golem
Auteur : LRNZ
Traduction : ?
Date de publication : janvier 2016
Édition : Glénat
Pages : 280
ISBN : 9782344012062
Synopsis : Steno ne peut pas s’arrêter de rêver. Pour une raison quelconque, dans un monde où le moindre besoin est déjà satisfait par le « système », Steno sent qu’il devra, tôt ou tard, réaliser son rêve par lui-même. Il n’imagine alors pas que le monde entier a besoin de lui, de cette capacité à rêver…
Satire sociale, parabole politique sur la fin de l’économie mondiale, dystopie sur la conquête du monde par les nanomachines… Pour son premier roman graphique au long cours, Ceccotti Lorenzo, alias LRNZ, signe un récit d’anticipation ambitieux, surprenant et complètement maîtrisé en s’inscrivant dans un registre graphique élégant et virtuose.

Avis : ★★★✩✩

Merci à NetGalley et Diamond Book Distributors de m’avoir envoyé ce service de presse numérique en échange d’une chronique honnête. Du coup je l’ai lu en anglais, mais j’ai mis les références de Glénat puisque le livre est déjà paru en France (pour une fois qu’on a de l’avance !).

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Faith #1-2, de Houser, Sauvage et Portela

faithTitre : Faith #1 & #2
Auteur : Jody Houser
Dessinateur : Marguerite Sauvage, Francis Portela
Date de publication : janvier 2016
Édition : Valiant Entertainment
Pages : 37 + 32
Synopsis : Orpheline depuis très jeune, Faith Herbert – dotée de pouvoir, une « psiot » découverte par la Fondation Harbinger – a toujours aspiré à de grandes choses. Elle prend à présent sa destiné en main pour devenir l’héroïne qu’elle a toujours été – le tout avec une identité secrète, des collègues qui ne soupçonnent rien et un travail de reporter la journée, ce qui lui permet d’être régulièrement au milieu du danger ! Enfin, elle pensait que ce serait le cas… quand elle n’écrit pas des listes de vidéos de chats, Faith patrouille la Cité des Anges la nuit comme l’héroïne de la ville, Zephyr !
Mais voler seule promet d’être plus difficile qu’elle ne le pensait, particulièrement lorsqu’elle découvre un complot aux ramifications multiples. Les petits cambrioleurs et voleurs de voiture sont suffisamment simples à arrêter mais lorsque le monde a besoin d’un héros pour stopper une invasion extraterrestre, est-ce que Faith sera à la hauteur ?

Avis : ★★★★★

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I Hate Fairyland, de Skottie Young

I Hate Fairyland T1Titre : I Hate Fairyland T1
Auteur : Skottie Young
Date de publication : avril 2016
Édition : Image
Pages : 128
ISBN : 978-1632156853
Synopsis : Suivez les aventures de Gert, une femme de quarante ans dans le corps d’une petite fille de six ans, qui est coincée dans le monde magique de Fairyland depuis presque trente ans. Rejoignez-la tandis qu’elle brandit sa hache le long d’un voyage sanglant, pour voir qui va pouvoir survivre à Gert, celle qui déteste Fairyland.

Avis : ★★★★★

Merci à NetGalley et Diamond Book Distributors qui proposent ce service presse numérique en échange d’une chronique honnête.

Cette série m’a été recommandée en fin d’année dernière par le Commis des Comics et j’avais bien enregistré le nom, déjà parce que j’ai toujours été fascinée par Alice au pays des merveilles, mais aussi parce qu’il m’en a fait un pitch irrésistible !

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C.O.W.L.

C.O.W.L.Titre : C.O.W.L. Tome 1
Auteurs : Kyle Higgins et Alec Siegel
Dessinateurs : Stéphane Perger et Rod Reis
Traduction : Alex Nikolavitch
Date de publication : 18 mars 2016
Édition : Urban Comics
Pages : 209
ISBN : 9782365775656
Synopsis : Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Geoffrey Warner, Reginald Davis et Paul Braddock, respectivement connus sous les pseudonymes de Grey Raven, Blaze et Sparrow, créèrent avec la municipalité de Chicago le premier syndicat historique de super-héros : le Chicago Organized Workers League . Nous sommes aujourd’hui en 1962. Warner et le C.O.W.L. doivent affronter leur pire ennemi : l’indifférence du grand public. Après avoir neutralisé le dernier super-vilains et mis un terme à la Guerre Froide, les héros vont devoir prouver leur utilité aux habitants de Chicago tout en déjouant les tensions et luttes de pouvoir qui gangrènent l’organisation depuis des années.

Avis : ★★★★✩

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Paris Comics Expo 2016

Une petite remise en contexte pour commencer : en 2013 j’avais fait la Japan Expo / Comic Con de Paris, il me semble que c’était d’ailleurs la dernière année avant que Comic Con Paris prenne son indépendance. J’avais bien aimé. Puis en 2014, je suis allée à la Paris Comics Expo. Rien à voir. C’était tellement, tellement mieux. Le fait que je retrouvais des artistes rencontrés l’année précédente aidait probablement, mais l’ambiance était beaucoup plus chaleureuse, et le salon avait une taille beaucoup plus humaine, ce qui permettait de pouvoir discuter avec les artistes, avec les exposants, bref c’était la joie. Je comptais bien participer à l’édition suivante, malgré les quelques couacs au niveau de l’organisation, que ce soit pour les conférences ou au niveau de la scène cosplay, ça restait génial. Il se trouve que Comic Con a plus ou moins chuinté la PCE en 2015, donc l’édition suivante, c’était le week-end dernier.

Plutôt que de me trimballer seule dans les allées, cette année je me suis dit que ce serait chouette de voir l’envers du décor, donc quand il y a eu un appel à bénévoles, je n’ai pas hésité, et j’étais extatique quand j’ai reçu le mail qui me disait que je serai de la partie. J’ai passé un week-end fabuleux avec des rencontres mémorables et même si je suis exténuée et que le retour au boulot est atroce, j’ai le moral rechargé à bloc, pleins de bons souvenirs, et déjà envie d’y retourner (si, si).

C’est difficile de faire un retour concis, mais je vais faire de mon mieux. Le vendredi, j’ai pu assister à la conférence de Xavier Fournier sur Fantômas et à celle de Glénat sur leurs prochaines sorties, j’ai noté Lady Mechanika, Bitch Planet (que j’avais déjà vu passer mais c’était intéressant d’en apprendre plus sur sa conception) et The Wicked & The Divine. Il y a bien d’autres choses mais je cite ce que j’ai ajouté illico presto dans ma wishlist… J’ai également eu le plaisir de croiser Tim et Audrey de la chaîne Too Many Books : ils sont aussi adorables que dans leurs vidéos, c’était chouette de les voir ! Par pure chance, j’ai pu

Bracelet Alexandria Chin Adams
Quand la fille de Joyce Chin et Arthur Adams t’offre un bracelet, tu dis merci et tu le portes fièrement.

rencontrer quelqu’un du groupe Facebook Fan de Comics dont je fais partie, Sn Parod dont je ne connaissais pas la chaîne mais je vais m’empresser de regarder ça. J’ai passé pas mal de temps dans l’Artist Alley, et laissez-moi vous dire que Joyce Chin et Arthur Adams sont incroyablement talentueux (non, ça on le savait déjà) et sympathiques et adorables. Leur fille est bien partie pour aller sur le même chemin qu’eux et c’est déjà une artiste en herbe. Pas beaucoup de cosplay cet après-midi là, mais il y avait tout le week-end Alyssa King et Harley’s Joker (lui n’était pas cosplayé mais super gentil !) et Valerie Perez en Wonder Womanpour compenser, avec des cosplays à tomber, comme on pouvait s’y attendre. J’ai aussi croisé Paul Dini, et ça c’est sacrément la classe.

Bois Vincennes
Promenons-nous dans les bois…

Le samedi, j’ai quitté mon Airbnb pour retrouver le salon, je pensais prendre un bus au départ mais j’ai finalement dû y aller à pieds et je regrette pas, les bois de Vincennes tôt le matin, c’est quand même chouette (sauf quand on a pas des chaussures étanches mais bref). Bruce Timm est arrivé et avec lui la horde de gens qui courait dans le salon dès l’ouverture pour pouvoir espérer obtenir une commission. J’ai pu admirer Claire Wendling dessiner et c’est waow, de même pour Paul Renaud qui en plus est ultra sympa. J’ai eu un peu le temps de déambuler dans les allées et j’ai craqué sur The Valiant, avec un poster dédicacé par Paolo Rivera : merci encore au libraire de Bliss Comics qui a été super chouette.

The Valiant
Maintenant que j’ai lu Faith, il faudrait peut-être que je commence par le début…

Le dimanche, j’étais en salle de conférence pour le débat « À qui appartiennent les super-héros ? » mené par l’équipe de LesComics.fr et c’était très intéressant ! J’ai pu écouter le début de la conf’ sur Comic Box et la création du 100e numéro mais j’ai dû repartir à l’Artist Alley (genre je me plains) assez tôt. Puis j’ai enfilé mon cosplay de Zatanna, parce que tout de même, je l’avais pas trimballé jusqu’à Paris pour le laisser dans le sac ! J’avoue, j’ai pris un malin plaisir à aller voir les collègues et pouffer quand ils ne me reconnaissaient pas. J’étais ravie d’avoir des compliments à nouveau mais surtout, surtout, j’ai eu un thumbs up de Harley’s Joker. Sérieusement. Bon, je pense qu’il a juste été sympa mais même, ça fait tellement plaisir et ça me donne envie de le perfectionner encore (urgh, faut vraiment que je trouve une autre chemise, ça devient ingérable). C’était aussi le dernier moment pour les achats ! Le n° 100 de Comic Box bien sûr ! Impossible que je parte sans ramener du talent de Marguerite Sauvage et Sabine Rich dans la valise donc j’ai craqué sur des cartes postales et un print (oui, Zatanna, je pouvais pas faire plus cliché mais puré elle est magnifique) et je les remercie encore mille fois pour leur gentillesse à toutes les deux. Je me suis aussi rendu compte que je connaissais les dessins de Chris Panda et que je les adorais donc hop, un sketchbook et un petit print qui va bien avec. Ah, j’allais oublier, un print Spider-Man de… Gabriele delOtto. Yep, rien que lui. Tellement, tellement de bonheur (et de talents accrochés à mes murs maintenant). J’ai aussi rencontré l’équipe de Graffcomics, que j’avais connu à la précédente PCE et on a pu discuter un peu c’était chouette. Et puis, j’ai revu des têtes que je connaissais, comme Maxime Garbarini et Christophe Ouvrard et ça fait tellement plaisir de papoter avec eux.

Je n’ose rien dire au niveau de l’organisation puisque je n’étais pas du côté visiteur, mais ça m’a semblé être une bien, bien meilleure édition que la précédente avec une réelle salle de conférence et beaucoup d’espace pour circuler dans le salon (ce qui était pratique quand on devait amener des repas pour les VIP, même s’il fallait quand même slalomer entre les gens). Mais pour l’orga, l’équipe est géniale et accueillante, c’était un réel plaisir. Allez, vivement la prochaine édition.

Harley Quinn T1 : Complètement marteau

Harley Quinn T1 Complètement marteauTitre : Harley Quinn T1 Complètement marteau
Auteurs : Amanda Conner et Jimmy Palmiotti
Dessinateur : Chad Hardin (principalement)
Traduction : Benjamin Rivière
Date de publication : 2015
Édition : Urban Comics
Pages : 232
ISBN : 9782365777681
Synopsis : L’ancienne psychiatre Harleen Quinzel n’est pas le genre de femme à se satisfaire d’une vie convenable et tranquille. Elle fuit la routine comme la peste et cherche par tous les moyens à faire de sa vie une aventure. Sa toute fraîche installation à Coney Island est donc l’occasion rêvée d’en commencer un nouveau chapitre ! Avec son entrée fracassante dans l’équipe locale de roller derby, l’approche de la Saint-Valentin et la découverte d’un contrat mis sur sa tête, la pétillante Harley Quinn aura beaucoup à faire.

Avis : ★★★★★

J’avais bien évidemment, déjà entendu parler de la sortie de cette nouvelle série consacrée à Harley Quinn. J’en avais entendu beaucoup de bien d’ailleurs, surtout du premier tome (un peu moins pour la suite) mais je n’avais pas encore eu le temps de me pencher dessus, je n’avais donc aucune raison d’hésiter avant de me précipiter sur cette nouvelle édition pour le 48H BD. Je ne suis pas déçue ! Ce n’est pas seulement une question de prix, si je l’avais payé au tarif « normal », j’aurai été tout autant ravie.

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Batman : Année un

batman année unTitre : Batman : Année un avec « L’homme qui rit » (The Man Who Laughs)
Auteurs : Frank Miller et David Mazzucchelli
Traduction : ?
Date de publication : 2016 (VO : 1986-1987 et 2005)
Édition : Eaglemoss
Synopsis : Quand il avait six ans, Bruce Wayne a vu ses parents se faire assassiner sous ses yeux. Après un entraînement intensif, il revient à Gotham City pour mener une guerre sans merci contre le crime… mais ce ne sera pas facile. Face à la corruption des autorités de la ville et leurs liens avec la pègre, Bruce, sous le déguisement du vigilant Batman, va forger une alliance avec un policier nouveau venu à Gotham : le lieutenant James Gordon.

Avis : ★★★★✩

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Le comics : mieux comprendre le genre pour mieux le conseiller

Lors de Livre Paris 2016, Média Diffusion a organisé une journée « Immersion » le 18 mars, afin de présenter certains genres et problématiques aux bibliothécaires. J’ai pu assister à la première conférence, animée par Urban Comics avec François Hercouët (directeur éditorial) et Pôl Scorteccia (directeur). J’ai pris quelques notes et je les reporte ici, puisque j’ai appris certaines choses et que ça fait toujours plaisir d’entendre parler comics !

Les comics ont, à leur origine, deux caractéristiques : être issus de la culture anglo-saxonne (et donc, en anglais) et être publiés sous forme de mensuels de 32 pages (appelés « floppy ») où les planches de comics côtoient des pages de publicité. Puis, une fois quatre ou cinq chapitres publiés en floppy, ils sont réédités ensemble, au format « trade paper back » et sans publicité. Si l’essentiel des ventes se faisait auparavant sur le floppy, aujourd’hui le TPB (trade paper back) est de plus en plus majoritaire dans les ventes. En France, le format est encore différent puisque peu de TPB sont édités, le format cartonné étant privilégié par Urban Comics et d’autres éditeurs.

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